Vos idées fusent

Les nouvelles

Spirale infernale

Je rampai d’abord prudemment au travers des roseaux, essayant de ne pas les coucher sur mon passage puis me mis debout afin d’accélérer, pour mettre le plus de distance possible entre eux et moi. Dérisoire tentative, ils m’auraient rejointe avant même que je ne sois de l’autre côté du champ. Mais mon instinct et la peur qui me...

Violette

Ce soir, un éclair est passé au-dessus de mon lit. C’était une larme. Elle a roulé sur le rayon de lune, a glissé en douceur sur mes cheveux cendrés, a frôlé les mains de ma mère pour s’écraser sur mon corps allongé. Cette larme, c’est celle de maman. Je la regarde avec émotion, je m’aperçois qu’elle pleure. Papa est couché de...

Lili

Ce matin-là, je me souviens avoir été réveillée par le téléphone. Un coup d’œil à l’écran lumineux posé sur mon chevet, m’indiqua 5 heures du matin. Les chiffres jaune fluo agressaient mon cerveau endormi et je pris le temps, avant de décrocher, de jeter un regard désabusé au ciel bas et menaçant, apparaissant entre les lattes...

Mon ailleurs…

Ne pas voir… Vous n’avez que ces mots-là à la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait ne pas voir la voisine taper son enfant pas comme les autres, cet enfant joyeux et rigolo avec son comportement inadapté, sa joie de vivre de « simplet » comme ils disent. Il fallait ne pas voir ces personnes dans la rue...

Marius

La sirène avertissant d’un bombardement perça le silence ouaté de la nuit. Elle hurlait sa colère et son courroux, martyrisant les oreilles des habitants de ce quartier populaire. Marius fut tiré brutalement du sommeil par sa mère qui, avec l’aide fragile du père, le hissa promptement sur son fauteuil. Marius grimaça, ses...

Un secret de guerre

Un secret de guerre : Les blessés affluaient en masse. Les membres arrachés, le visage défiguré, certains n’arrivaient au dispensaire que pour exhaler leur dernier souffle. Mathilde faisait de son mieux. Quelques mots suffisaient parfois à apaiser la détresse de ces hommes dont l’horreur noircissait encore les prunelles...

Le flamant rose

Le flamant rose : Je me retrouvai seule, le flamant rose me fixant avec insistance de ses petits yeux jaunes. Je déglutis péniblement. Je ne comprenais pas pourquoi la représentation de cet oiseau sur la cravate de mon client me rendait pratiquement hystérique.

La montagne est belle…

La montagne est belle… : Je m’avance doucement, mes jambes refusant d’aller plus vite et m’approche du bord vertigineux. Je contemple le paysage face à moi, ne voulant pas pour l’instant, baisser mon regard vers le vide qui m’attire.

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